Jusqu’au bout, le président de la République a cherché, par tous les moyens, à contourner le résultat des urnes.
En nommant Michel Barnier, ancien ministre de Nicolas Sarkozy et commissaire européen promoteur des dogmes néolibéraux, le président de la République fait le choix de la continuité dans les politiques mises en œuvre depuis 7 ans.
L’objectif du Président est clair : la construction d’une coalition avec les député·es de son camp qui a été battu et la complicité du Rassemblement national pour appuyer la politique menée.
Alors que les forces de gauche et écologistes, réunies dans la coalition du NFP avaient proposé Lucie Castets en appelant à construire des compromis et des majorités parlementaires à partir des propositions contenues dans notre programme, Emmanuel Macron et la droite font le choix de continuer à servir les intérêts de la finance d’abord.
Ils font le choix d’une union des droites alors que le camp présidentiel a été battu aux dernières élections. Les électeurs et électrices apprécieront. Une fois de plus, comme lors du référendum de 2005, le vote des Français est balayé d’un revers de main.
Pour le PCF, c’est un coup de force, un déni de démocratie. Les Françaises et les Français veulent le changement. Nous ferons tout pour qu’ils l’obtiennent. Dans l’hexagone comme en Outre-Mer, où la situation se dégrade fortement, ils veulent retrouver du pouvoir d’achat, des hausses de salaires, des services publics qui fonctionnent. Ils veulent être respectés ! A l’international, ils ne veulent plus d’une diplomatie française qui entretient la militarisation et les logiques de puissances.
Les communistes veulent être utiles au peuple, au monde du travail. Ils poursuivront leur combat en faveur de la justice sociale et fiscale avec l’ensemble des forces de la coalition. Ils refuseront aussi d’ajouter du chaos au chaos et agiront en toute circonstance par leurs votes, leurs actions, leurs mobilisations, pour obtenir le plus possible d’avancées sociales et démocratiques, de nouveaux droits pour les salariés et un changement de l’utilisation de l’argent.
Nous mettrons en débat les réformes indispensables pour envoyer un signal clair au monde du travail, aux agent·es des services publics, comme à celles et ceux du secteur privé en abrogeant la réforme des retraites, en revalorisant le travail par une hausse des salaires, en refusant l’austérité et en investissant dans nos services publics, en menant une véritable politique énergétique et industrielle dans notre pays pour relever le défi climatique, créer des emplois et des richesses nouvelles pour répondre aux besoins.
Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour combattre une politique qui tournerait le dos aux intérêts de la France, à commencer par la censure du gouvernement.
Paris, le 4 septembre 2024.
Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF