Pour le 1er ministre Barnier soutenu par le Rassemblement national c’est toujours plus pour le capital

Le premier ministre annonce réduire le déficit public de la France à 5 % du PIB en 2025, avec une trajectoire qui doit permettre de « revenir sous le plafond de 3 % en 2029 ». « Selon Barnier le problème serait notre dette financière « colossale » qui, si l’on n’y prend garde, placerait notre pays au bord du précipice ».

Selon lui le premier remède serait la réduction des dépenses. Ce serait renoncer à l’argent magique, à l’illusion du tout gratuit, à la tentation de tout subventionner.

En fait la dette de la France n’est pas supérieure aux autres pays développés. Elle est même inférieur à celle des USA et du Japon Mais les chiffes invoqués par le premier ministre sont surtout pour annoncer une cure d’austérité (60 milliards d’économies, 2 points du produit intérieur brut). Ce plan d’austérité aurait également de graves conséquences pour les collectivités locales comme l’a dénoncé Delphine PIETU au nom des élus communistes au Conseil départemental.

Ce prétendu remède peut tuer le malade alors qu’il faut faire tout l’inverse pour développer le pays. L’Europe nous y obligerait. Oui mais sur une trajectoire de 7 ans. En vérité le capital veut baisser la dépense pour se nourrir sur le dos de l’État.


Quelles sont les causes à l’origine de la dette ? Elles sont 4.

1. Les choix de E. Macron privant le budget de l’État de 62 Mds € de rentrées fiscales et distribuant 200 Mds € d’aides aux entreprises sans contrepartie sociale et écologique.

2. L’augmentation des intérêts de la dette : de 33,8 Mds € en 2022 à 56 Mds € en 2024, résultat des taux d’intérêts de la BCE en hausse et de l’inflation gonflant les dépenses.

3. L’utilisation de l’argent des entreprises, de l’État et des banques pour la rentabilité du capital contre l’emploi, les salaires, les services publics, l’écologie, c’est-à-dire contre une croissance saine créant des richesses et élargissant la base des prélèvements fiscaux et sociaux.

4. Les suppressions d’emplois dans les services publics faisant reculer le PIB et la base de développement du pays.


Le parti communiste français fait des propositions à l’opposé de celles du 1er ministre

  • Changer de logique : les dépenses font les recettes de demain.

Faire des avances massives financées à taux zéro grâce à la contribution du pole public bancaire (La Banque postale, la Caisse des dépôts, la BPI) qui lui-même se refinancera auprès de la BCE.

Ainsi le déficit de la France serait résorbé d’ici 2030.

  • Créer à minima 3 millions d’emplois d’ici 2030 pour répondre aux exigences de la production sociale et écologique dont 50 000 emplois dans la santé, l’éducation, la recherche, la justice, la police de proximité avant d’atteindre 600 000 agents publics supplémentaires en 2030.

Parallèlement aux 600 000 emplois publics à créer en 5 ans, reconstruire une véritable stratégie industrielle et de relocaliser 2 millions d’emplois.

  • Supprimer l’injustice fiscale

Créer l’extinction progressive de la CSG au fur et à mesure qu’une réforme du financement de la protection sociale par les cotisations deviendra opérationnelle

  • Rétablir la justice fiscale Établir une cotisation sociale nouvelle sur les revenus financiers bruts des entreprises, des banques et des assurances pour financer les retraites à 10 % comme les revenus salariaux (+ 60 milliards d’€). Rétablir l’impôt sur la fortune qui deviendra « social et climatique » (+ 20 Milliards d’€) Créer un nouvel impôt territorial calculé sur le capital immobilier, matériel et financier des entreprises soit 16 milliards d’€ prélevé nationalement et redistribué intégralement aux collectivités locales. Mettre en place une réforme de la fiscalité des entreprises avec un impôt sur les sociétés universel et progressif et incitatif pour des investissements porteurs d’emploi, de formation, de bon salaires et de recherche Établir un impôt sur le revenu universel en taxant les revenus de la rente et du capital. (+ 10 milliards d’€)

Pour une croissance socialement et écologiquement saine.

  • Réorienter les aides aux entreprises à partir de critères sociaux et environnementaux
  • Dès 2025 nous consacrerons 40 milliards d’€ pour un véritable plan climat qui réponde aux urgents.

Avec ce programme, la France des jours heureux deviendra une réalité.

Retraites le RN pris au piège de son hypocrisie

Un projet en trompe l’œil

Le Rassemblement national a voulu piéger la gauche par une proposition de loi visant a abroger le recul de l’âge de la retraite à 64 ans. Son projet était une illusion puisque il conservait l’obligation d’avoir 42 annuités pour une retraite à taux plein.

Qui pourrait partir avant 64 ans dans ces conditions et avec quelle pension?

Le RN et le cafouillage parlementaire

Durant l’examen de sa proposition le RN n’a eu de cesse de saboter son propre projet alors même que les députés du Nouveau Front Populaire ont voulu le rendre non seulement viable mais utile pour les travailleurs. Le RN a rejeté tout les amendements qui aurait pu rendre cette abrogation viable et financée mais ces tentatives ont été rejetée par la présidente de l’assemblée car elle contenait des mesures non financée. Au final ce texte sans queue ni tête a été rejeté par l’assemblée.

Le besoin de justice pour des retraites décentes

Une vrai abrogation doit conduire à revenir à un départ à la retraite à 60 ans et à la baisse du nombre des annuités à 37,5 ans.

C’est possible en rétablissant les facteurs de pénibilité supprimées par Macron, en prenant en compte le RSA pour validation des trimestres, en soumettant à cotisations les dividendes, la participation, en créant une surcotisation sur les hauts salaires.