Retraites le RN pris au piège de son hypocrisie

Un projet en trompe l’œil

Le Rassemblement national a voulu piéger la gauche par une proposition de loi visant a abroger le recul de l’âge de la retraite à 64 ans. Son projet était une illusion puisque il conservait l’obligation d’avoir 42 annuités pour une retraite à taux plein.

Qui pourrait partir avant 64 ans dans ces conditions et avec quelle pension?

Le RN et le cafouillage parlementaire

Durant l’examen de sa proposition le RN n’a eu de cesse de saboter son propre projet alors même que les députés du Nouveau Front Populaire ont voulu le rendre non seulement viable mais utile pour les travailleurs. Le RN a rejeté tout les amendements qui aurait pu rendre cette abrogation viable et financée mais ces tentatives ont été rejetée par la présidente de l’assemblée car elle contenait des mesures non financée. Au final ce texte sans queue ni tête a été rejeté par l’assemblée.

Le besoin de justice pour des retraites décentes

Une vrai abrogation doit conduire à revenir à un départ à la retraite à 60 ans et à la baisse du nombre des annuités à 37,5 ans.

C’est possible en rétablissant les facteurs de pénibilité supprimées par Macron, en prenant en compte le RSA pour validation des trimestres, en soumettant à cotisations les dividendes, la participation, en créant une surcotisation sur les hauts salaires.

NON les Syndicalistes ne sont pas des voyous

Mercredi 16 octobre dernier le tribunal de Bourges a rendu son verdict concernant l’affaire des 5 camarades de la CGT de Saint-Florent sur Cher accusés d’entrave à la circulation et de dégradation lors des manifestations contre la réforme des retraites de 2023. Après 10 mois d’inquiétudes du au report du jugement les juges du tribunal correctionnel de Bourges ont reconnu que l’action militante, le droit de manifester n’étaient pas une entrave et que si dégradations il y avait, elles n’incombaient pas aux responsables des organisations déclarant les cortèges.

Le tribunal a annoncé la relaxe pour nos 5 camarades syndicalistes concernant l’entrave à la circulation et les dégradations. Mais une amende de 300€ avec sursis a été dressé pour un camarade. (Et un amende de 2300€ a été requise contre ce dernier syndicaliste ayant avoué la mise à feu des palettes, pour dédommager la Direction des Routes).

C’est une victoire sur le fond (droit de manifester) grâce à toutes les personnes mobilisées pour soutenir nos 5 camarades accusés.

JUSTICE pour nos camarades : Tous devant le palais de justice de Bourges le 16 octobre 2024

Tous à Bourges le mercredi 16 octobre à partir de 12h30 avec nos camarades Yannick, Jean François, Damien, Pascal, Alain,  convoqués par le juge du tribunal judiciaire 

Nos 5 camarades de Saint Florent sur Cher syndicalistes CGT dont 4 sont membres du Parti Communiste à nouveau convoqués devant le juge du tribunal judiciaire de Bourges le 16 octobre 2024 à 14h.

Pour rappel : Yannick , Jean François , Damien , Pascal , Alain , sont poursuivis pour avoir « dégradé » une route lors d’une action contre la réforme des retraites. Il leur est reproché d’avoir fait bruler une palette sur la nationale 151 le 23 mars 2023, au moment des manifestations contre la réforme des retraites. (Route rappelons le, cent fois plus dégradée par les milliers de poids-lourds qui l’emprunte que par un feu de palette). Nous devons aussi rappeler que cette manifestation avait lieu à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales de salariés.

Nos camarades ont été convoqués une première fois le jeudi 21 décembre 2023 par le tribunal judiciaire de Bourges. La juge qui les a reçus n’a pas voulu juger cette affaire seule. Elle s’est dit prise au dépourvu de la tournure politique de l’affaire et a regretté le rassemblement à l’appel de la CGT, de l’intersyndicale et des forces politiques de gauche, avec en particulier le soutien de Nicolas SANSU député Communiste du Cher, Léon DEFFONTAINES et Frédéric BOCCARA dirigeant nationaux du PCF. Elle leur a annoncé qu’elle reportait l’affaire à plus tard et demanderait d’être assistée de deux autres juges en leur recommandant de ne plus provoquer des rassemblements. 

Rappelons aussi que début 2024, le coût des dégradations des manifestations agricoles s’élèverait dans notre département à plus d’un million d’euros. Des poursuites ? Quelles poursuites ?  Tout comme les syndicalistes agricoles, nos camarades ne sont pas des voyous, ils doivent être relaxés. Ces attaques contre les syndicalistes salariés (qui se chiffrent à plus d’un millier dans notre pays) sont indignes d’une démocratie. Nos camarades doivent être relaxés. 

A l’heure où M. Barnier, premier ministre composé d’un gouvernement fait d’un mélange de macronistes et de gens de droite compatibles avec le Rassemblement National qui s’en accommode (en déclarant ne pas vouloir le sanctionner), envisage un report de 6 mois de l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation et refuse de revenir sur la réforme des retraites : 

Faisons du 16 octobre, aux côtés de nos camarades qui sont traduit en justice pour avoir refusé l’injustice, une journée de mobilisation sans précédent.

L’union départementale CGT du Cher organise un barbecue à partir de 12h30 avec prise de parole devant ou à proximité du Palais de Justice. La fédération du PCF du Cher appelle tous ses adhérents, ses sympathisants, les citoyennes et citoyens attachés à la démocratie à y participer et à inviter largement autour d’eux.  Venez nombreux exprimer votre colère contre l’injustice.

« Reconnaître l’État de Palestine maintenant, un devoir politique et moral pour la France »

Une tribune de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, Charlotte Blandiot-Faride, présidente de l’Association pour le Jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF) et Philippe Rio, président de la Coopérative des élus communistes dans le journal Marianne

Cliquez sur le lien :

https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/fabien-roussel-reconnaitre-letat-de-palestine-maintenant-un-devoir-politique-et-moral-pour-la-france